La pandémie de Covid-19 a fait émerger la notion des droits à la liberté : liberté d’expression, de déplacement, de vaccination, etc. Cet article s’intéresse plus particulièrement à la démarche vaccinale. Entre pro-vaccinations, « antivaxs » et indécis se pose la question de la liberté, de l’autonomie décisionnelle individuelle du citoyen et du bénéfice collectif/sociétal à s’orienter vers un choix. La dispense d’information, via les médias (télévisés, écrits, radiophoniques) et la multitude de sources disponibles sur Internet, peuvent faciliter ou non la prise de décision. Qu’en est-il du positionnement du soignant ? Au-delà du principe de vouloir soigner sans compter, du serment d’Hippocrate (« je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions »), est-il aisé de garder ses-ces convictions ? Est-il légitime de se poser la question « Serait-il éthique de prioriser en réanimation les malades atteints de Covid-19 vaccinés ? », question abordée par certains médecins de Wallonie (Belgique) dans une démarche de débat éthique. Un regard sur la littérature tente de comprendre ce questionnement qui peut interpeller positivement ou interloquer.

NA.

The pandemic linked to Covid-19 let the notion of freedom rights arise: freedom of expression, of movement, of vaccination, etc. In this context, this article focuses on the vaccination process. Between pro-vaccination, “anti-vax” and undecided, the question of freedom, of the individual decisional autonomy of the citizen and the collective/societal benefit to be oriented towards a choice arises. The dispensation of information, via the media (television, written, radio) and the multitude of sources available on the Web, may or may not facilitate decision-making. But what about the position of caregivers? Beyond the principle of wanting to care without counting, the Hippocratic oath (“I will respect all persons, their autonomy and their will, without any discrimination according to their condition or their convictions”), is it easy to keep these convictions? Is it legitimate to ask the question “Would it be ethical to prioritize vaccinated patients in intensive care?”, a question joined by certain doctors of Wallonia (Belgium) in an approach of ethical debate. A look at the literature tries to understand this questioning, which can be both positive and disturbing.

NA.